La quête spirituelle commence dans les années 2000, après la lecture des livres de Carlos Castaneda qui provoquent une révolution dans l’esprit athée désespéré qui m’habite alors. Ces ouvrages résonnent fortement en moi, m’ouvrant à la possibilité qu’il y a autre chose, qu’il y a un sens à l’existence.
En 2001, après avoir lu un livre de Krishnamurti qui me touche profondément, j’ai une illumination. Il m'est révélé ma véritable nature ainsi que celle de tout l’univers : « Conscience-Energie Une ». L’illusion dans laquelle j’avais vécu jusqu’alors de me croire être un corps matériel et un individu mortel et séparé du reste, est dissoute.
Je suisimmergée quelques heures dans cette évidence comme dans un bain d’amour, de paix et de bonheur absolus, et j’en reviens transformée mais assoiffée de Paradis. Dès lors, tout en moi n’aspire qu’à retrouver cette vision et ce sentiment de plénitude totale et inconditionnelle.
J’entame alors une quête spirituelle sous différentes formes : chamanisme, pratiques énergétiques, thérapies émotionnelles, analyse jungienne, méditation, contemplation…. Sans appartenir à aucune école, je pioche de-ci de-là ce qui pourrait m’aider à reconnecter avec ma véritable nature, que je connais désormais mais que je ne vis plus qu’occasionnellement. Je veux l’éveil total et non pas occasionnel et je vis dans une quête et une insatisfaction permanentes.
Cependant, cette quête m’amène à découvrir d’autres dimensions de la réalité, notamment la dimension énergétique et chamanique, à déconstruire mes croyances rationnelles et à changer complètement d’orientation professionnelle en devenant thérapeute et animatrice d'ateliers de méditation et de développement (trans)personnel.

13 ans plus tard, en mars 2014, je fais le constat que rien de ce que j’entreprends depuis des années ne me mène à cet éveil total que je recherche. Les moments d’éveil surviennent toujours de manière tout à fait imprévisible, quels que soient mes efforts pour tenter de les provoquer ou de les maintenir, et ne s'installent pas. Je réalise que je n’ai aucun réel pouvoir sur la situation et admets pour la première fois ma totale impuissance. Ma volonté capitule, et dans cet instant de reddition, un basculement de perception se produit. Il est soudain réalisé que si « je » n’ai aucun pouvoir, c’était parce que ce « moi » supposé diriger sa vie n’existe tout simplement pas. Il n’est qu’une pensée, une croyance, une sorte d’hallucination. Toute sensation d’être un individu disparaît alors, la perception devient impersonnelle, sans centre, sans entité aux commandes. Il ne reste que la pure conscience. Rien n’est jamais arrivé à personne, il n’y a jamais eu de chercheuse spirituelle, ni d’individu qui rêve et s’éveille occasionnellement. Il n’y a jamais rien eu d’autre que la vie dans l’une de ses expressions, de ses formes.

Cette réalisation a pour conséquence de profondes prises de conscience au sujet du libre-arbitre, de la responsabilité, du besoin de reconnaissance, du mérite, de la faute, de la culpabilité… Ces notions perdent leur sens. Et la quête spirituelle prend fin.

Le désir d’écrire pour partager cela donne naissance à La Joie d’être, qui fut écrit en l'espace d'un mois juste après cette réalisation, et qui constitue un témoignage des circonstances dans lesquelles elle s’est produite et des prises de conscience qui en ont découlé.

S'en suivent trois années d'intense intégration au cours desquelles se produit un progressif changement de paradigme. Je relate cette période dans La Grande Paix du coeur, qui prolonge et approfondit La Joie d'être.

A partir de 2006, je me forme aux pratiques de soins énergétiques à travers le Reiki (méthode soins par imposition des mains qui fait appel à l'Energie Universelle de Vie), jusqu'au niveau enseignante. Lorsque je reçois cette transmission, je reconnais l'Energie d'Amour Source de toute la manifestation qui m'a été révélée en 2001. La découverte du Reiki est un grand bonheur. J'y vois un moyen de favoriser l'éveil des consciences davantage qu'un outil thérapeutique ou de bien-être - même si cet aspect n'est pas négligeable.

Je deviens énergéticienne et apprend de nombreuses techniques de soins en parallèle du Reiki.

En 2011, je me détache du Reiki avec lequel je me sens en désaccord sur certains points que je trouve trop dualistes, pour continuer à donner des soins en me reliant simplement à la Source en moi-même, sans passer par un intermédiaire. Car l'enseignement du Reiki place l'Energie Universelle à l'extérieur du praticien, celui-ci en étant un "canal". Cette perspective ne corresponda plus à ce que je ressens lors de ma pratique.

Je suis néanmoins entre 2015 et 2017 une formation au Reiki japonais, tel qu'il a été transmis à l'origine par son fondateur, Mikao Usui, qui m'intéresse fortement car elle présente le Reiki comme une voie spirituelle en tout premier lieu et par effet de conséquence comme un outil thérapeutique, ce qui est l'inverse dans l'approche occidentale, et ce qui rejoins mon feeling profond. L'enseignement de Mikao Usui découlerait directement de son illumination spirituelle et le but de la pratique du Reiki serait selon lui d'atteindre le satori, l'éveil.

Je suis le cursus du Reiki japonais à nouveau jusqu'au niveau enseignante, puis m'en détache finalement pour mettre au point ma propre Formation en soins et pratiques énergétiques par la Présence, mue par le désir de proposer une approche encore plus proche de la perspective non duelle que le Reiki, et de surcroît libre de toute tradition ou école spécifique.